Plainpalais district

Plainpalais assume son trop plein de tout, et c’est aussi pour ça qu’on y retourne, pour se sentir vivant

C’est sans doute le quartier le plus composite de la ville, un grand espace parfois mal représenté et pourtant si convoité autour duquel gravitent autant d’influences que de tendances divergentes. Du cirque Knie au marché aux puces, en passant par le skate park à l’ombre des jeunes arbres replantés, la plaine regorge de propositions. C’est bruyant, c’est vivant, jour et nuit et on aime ça.

Christophe Berger, avenue Henri Dunant, est LA confiserie à fréquenter absolument. Chez lui, la décoration comme le goût nous transporte ailleurs, peut-être à Paris au début du XXème siècle. Pourtant, l’homme est bien suisse, fribourgeois même.

En face, avenue du Mail, Sounds défend la musique grâce à deux activistes passionnés. Il n’est pas impossible, en poussant la porte du magasin de disques, de tomber sur le show case de pointures du rock romand. La fête se prolonge toujours tard, rue de l’Ecole de médecine, pour les étudiants sortis des bibliothèques de l’université voisine.

Les plus jeunes, eux, dorment déjà, car il faut prendre des forces pour profiter des rives de l’Arve du Quai Charles Page. Un escalier permet même de descendre sur la plage de galets bordant l’eau grise de la rivière. L’été, on y bronze entre les ponts des Acacias et de Carouge.

Plainpalais assume son trop plein de tout, et c’est aussi pour ça qu’on y retourne, pour se sentir vivant.

Moments of life