Créer un nouveau quartier, le défi de Greenparc
Pas moins de huit immeubles de logements vont être livrés sur le site en mutation de Préjeux, offrant un appel d’air salutaire à ce canton toujours plus attractif. Néanmoins, répondre aux nombreuses exigences actuelles était un enjeu de taille.

Combler les besoins de la ville de Sion». Bien que cette phrase ait tout d’un slogan marketing, c’est en réalité l’ambition que s’est fixé le maître d’ouvrage du projet Greenparc, situé route de Préjeux. En effet, alors que les Sédunois sont désormais plus de 37’600 habitants (+1000 en 2023), le manque de logements se fait ressentir.
Cet investisseur privé et l’Entreprise Générale Induni & Cie en Valais, qui l’accompagne, travaillent donc à ériger les huit immeubles de cet écoquartier qui offriront dans les mois à venir ni plus ni moins que 191 appartements allant du studio au 4,5 pièces.
Du résidentiel et plus encore

Un ensemble de logements en propriété par étage (PPE) dont une partie (23 appartements) sera mise sur le marché à la location par l’un des acquéreurs. Ce complexe immobilier conçu par le bureau genevois CSDK Architectes sur une ancienne friche industrielle, proposera en outre sept surfaces commerciales et toute une panoplie d’espaces communautaires. «Les habitants qui souhaiteront se retrouver et disposer de loisirs à deux pas de chez eux auront sur place un fitness, un sauna, une salle de réunion, une salle de massage ou encore une salle de jeux avec babyfoot, table de ping-pong, de billard etc. à partager», décrit Simon Frouin, chef de projet pour Greenparc chez Induni & Cie. 268 m2 d’intérieur dédiés au bien-être des résidents et 6198 m2 de surface extérieure qui proposeront dans la même idée: un terrain de pétanque, des jardins potagers, des espaces de jeux, des zones de balades et de la verdure, bien évidemment.
«Il s’agit d’aménager une parcelle de 10’000 m2, ce qui n’est pas rien mais nous collerons à l’image qu’un écoquartier renvoie», ajoute Simon Frouin.

Autre point sur lequel les concepteurs du projet ont dû porter une attention particulière: la durabilité. Écoquartier oblige, les standards Minergie sont en l’occurrence respectés. Ce qui implique des panneaux solaires en toiture, un RCP (regroupement dans le cadre de la consommation propre), un raccordement au chauffage à distance et, bien entendu, une valorisation de la mobilité douce. Ainsi, les 212 places de stationnement exclusivement en parking souterrain sont toutes précâblées pour de la recharge électrique et libèrent de la circulation automobile le centre du quartier.
Et si aujourd’hui, une piste cyclable permet d’ores et déjà de relier Greenparc au centre-ville, ces logements à venir auront la chance de se trouver sur un site en plein développement, proches de l’hôpital (en extension), du lycée-collège Cour Roger Bonvin en construction (ouverture prévue pour la rentrée prochaine) et également du futur Campus du Pôle Santé démarré en 2023. Sa proximité directe avec l’autoroute présente cependant un avantage comme un inconvénient (du fait du bruit occasionné). «Nous avons tenu compte de ces nuisances et créé une butte ainsi qu’un système de barrières phoniques pour amoindrir les décibels et préserver la tranquillité des appartements concernés», assure le responsable de Greenparc.
Deux étapes pour huit bâtiments

En parlant d’appartements, la première version de Greenparc déposée en 2014 ne respectait pas les normes SIA-500 (pour personnes à mobilité réduite), qui coulent de source de nos jours, moins à l’époque. Mais les oppositions et la pandémie auront permis au projet de s’adapter pour respecter les normes en vigueur une décennie plus tard. Un projet qui sera en fin de compte livré en deux phases: une première début juillet concernant 97 logements, les espaces communs et les locaux commerciaux, puis courant avril 2026, avec 94 appartements qui viendront boucler la boucle. Et s’il reste encore à relever le défi technique et logistique d’une cohabitation entre nouveaux habitants, camions et grues, la réussite de la commercialisation en cours réjouit les acteurs de Greenparc. «Le Valais est en pleine croissance et ce type de promotion immobilière qui paraît pharaonique répond en fait à un réel besoin. Les retours sont très positifs et les investisseurs viennent de toutes parts, pas seulement du canton», conclut David Fadi, directeur Entreprise Genérale Induni & Cie en Valais.