Edito de février 2024: la chasse aux passoires

Avec la nouvelle année se repose à nouveau la question des délais légaux pour l’établissement d’un certificat énergétique cantonal des bâtiments (CECB). Et surtout, sur les délais pour un assainissement des passoires énergétiques, soit les habitations classées E-F-G.

Serge Guertchakoff, rédacteur en chef
Serge Guertchakoff, rédacteur en chef
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Contrairement à ce qui se passe chez notre voisin français, la pratique suisse respecte notre fédéralisme. Chaque canton peut rendre plus ou moins obligatoire le CECB pour tel ou tel type de logement. Ainsi, à Neuchâtel, c’est le cas pour les bâtiments datant d’avant 1990 et où la surface brute de plancher chauffé dépasse les 1000 m2.

Là où une obligation d’établissement d’un CECB existe, c’est lors de la vente d’un bâtiment existant et lors du remplacement d’une installation de chauffage par une nouvelle installation fonctionnant aux énergies fossiles (gaz, mazout ou charbon).

Le pragmatisme suisse s’appuie sur la faisabilité des rénovations énergétiques. En effet, si l’on ne tient pas compte de la disponibilité des entreprises compétentes, cela expose les propriétaires à d’injustes mesures coercitives de certaines administrations.

Reste qu’il est déconseillé d’attendre pour la réalisation d’un CECB, ceci afin de pouvoir planifier au mieux les travaux à mener et de pouvoir en assurer le financement. Parfois celui-ci passe par une surélévation d’un immeuble, ce qui rallonge toujours les délais.