Portrait d'une alumni de l'IEI

"J'aime engager des gens ayant le cursus de l'IEI"

Avant de devenir directrice du service de l'Hospice général, Laurence Friederich a débuté sa carrière au sein de la Banque Cantonale de Genève.

Laurence Friederich, directrice du service immobilier de l'Hospice général
Laurence Friederich, directrice du service immobilier de l'Hospice général - Copyright (c) DR
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Sa tâche est énorme. Laurence Friederich dirige le service immobilier de l’Hospice général à Genève, soit une équipe d’une vingtaine de personnes. Il s’agit depuis quelques années «d’un service transversal qui optimise la gestion du patrimoine immobilier afin de contribuer au fonctionnement de l’institution et à des solutions d’hébergement pour les bénéficiaires de l’Hospice général». Ce dernier détient un parc immobilier de 92 immeubles, représentant 1418 logements et un état locatif de 44,5 millions de francs.

Après avoir effectué tout son cursus à Genève, cette Genevoise a obtenu un bachelor en droit. Elle commence par entamer l’incontournable stage dans une étude, mais assez rapidement elle se rend compte que ce n’est pas la voie qu’elle souhaite suivre. Elle part effectuer un stage de six mois au Parquet, avant de croiser un ancien camarade d’université, Etienne Nagy, qui lui parle d’immobilier et de l’Institut d’Etudes Immobilières (IEI). «Cela m’a tout de suite parlé. J’ai toujours été intéressée par l’immobilier ». Elle suit alors les cours de l’IEI entre 1994 et 1995.

Son premier emploi sera au sein de la toute nouvelle Banque Cantonale de Genève, dans la division crédits hypothécaires destinés aux promoteurs immobiliers. «J’avais ainsi la vision des plans financiers, avec tous les aspects transversaux.» Quatre ans plus tard, en septembre 1999, estimant avoir fait le tour du sujet, elle est engagée en tant que gestionnaire en immobilier à l’Hospice général.

Évolution de la mission

Elle devient rapidement l’adjointe du chef de service d’alors, Jean-Daniel Baud. Puis, lorsque ce dernier part à la retraite, Jean- Louis Bottani lui succède, plus connu en tant que Monsieur Course de l’Escalade ». Lorsqu’à son tour, il prend sa retraite, Laurence Friederich devient logiquement directrice du service immobilier. « Quand j’ai repris la direction, il y avait une volonté claire de notre conseil de rapprocher le service immobilier des autres entités de l’Hospice général.

Lorsqu’arrive la crise syrienne, on lui demande de contribuer à trouver des solutions. Cela passera notamment par la construction de deux pavillons en bois à Rigot, au-dessus du Collège Sismondi. Entre 2015 et 2019, l’Hospice général a construit six centres d’hébergement collectif temporaires, représentant près de 1300 places. En 2022, le dispositif d’hébergement est à nouveau saturé, d’où la nécessité de transformer provisoirement des locaux administratifs en plateaux d’hébergement collectif. A côté de cela, Laurence Friederich continue d’œuvrer à la mise en valeur du parc immobilier. A ce titre, elle cherche à acquérir des biens, tels que le 22, rue de Berne qui sera bientôt réhabilité.

Stratégie développement durable

«Ma fonction consiste notamment à proposer une stratégie de gestion de notre parc locatif aux membres du conseil d’administration. Plus récemment, j’ai aussi présenté une stratégie liée au développement durable. A titre d’exemple, les installations de production de chaleur font l’objet d’un remplacement en vue d’une sortie à terme des énergies fossiles». Cette fervente ambassadrice de l’IEI continue de vanter les mérites de cette formation très pratique, donnée par des professionnels du terrain. Elle avait notamment été marquée par François Dieu, en charge alors d’un cours sur la promotion, et qu’elle a retrouvé voici douze ans, chacun avec une casquette différente.