Portrait d'un alumni de l'IEI - Suisse

"L'IEI a été un véritable déclencheur pour moi"

Philippe Moeschinger, qui occupe le poste de président de la direction générale du Comptoir Immobilier, oeuvrait dans l'informatique avant de rejoindre l'entreprise familiale, puis de suivre les cours de l'Institut d'Etudes Immobilières.

Philippe Moeschinger, président de la direction générale de Comptoir Immobilier
Philippe Moeschinger, président de la direction générale de Comptoir Immobilier - Copyright (c) DR
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Il cultive la discrétion. Mais comme cet ancien gardien de but voue une éternelle reconnaissance à l’Institut d’Etudes Immobilières (IEI), il a accepté de se dévoiler un peu. Bien que d’origine suisse-allemande, ce pur Genevois a grandi à Meinier. Son père était entrepreneur dans les installations électriques. Une fois sa maturité décrochée à l’Ecole Supérieure de Commerce de Malagnou, il poursuit par un Master HEC, toujours à Genève. Il démarre alors sa carrière à Dallas avec l’opportunité d’être assistant marketing au sein d’une société informatique. Dès 1986, il revient à Genève pour être engagé chez IBM Suisse. Rapidement, il y grimpe les échelons et devient responsable des grands comptes pour la Suisse romande, dont Philip Morris et Publicitas, alors qu’il n’a pas 30 ans!

Défenseur du secteur secondaire

En 1990, il rejoint le groupe familial, en tant que directeur du département Telecom de Egg-Telsa et directeur de l’entreprise sanitaire Perrotin à Carouge. Il y restera six années. C’est durant cette époque, en l’occurrence en 1994, qu’il décide de suivre la formation de l’IEI. «Cela touche l’ensemble des secteurs de l’immobilier. C’est un excellent condensé de connaissances avec des cours donnés par les meilleurs. J’ai beaucoup appris». Celui qui est à la fois très commercial, tout en étant devenu pointu en finance et RH, décide de postuler au poste de directeur général de la Fondation des terrains industriels Praille Acacias (FIPA), rebaptisée Fondation pour les Terrains Industriels de Genève (FTI) en 1996. Lorsqu’il est engagé par feu le conseiller d’Etat Jean-Philippe Maître, la FTI réalise un bénéfice de 3,5 millions de francs. Lorsqu’il la quitte, en 2011, ce sont 24 millions qui finissent dans la caisse de l’Etat! «Les zones industrielles étaient quasiment vides à l’époque.» Parmi ses succès : «Plan-les-Watches». «Il fallait convaincre la commune de Plan-les-Ouates de garder des terrains pour les horlogers après l’arrivée de Patek». C’est ainsi que Rolex, Piaget, Vacheron Constantin, Frédérique Constant et Harry Winston viendront y construire leurs manufactures. « Nous défendions le secteur secondaire et étions en ligne avec la politique de l’Etat pour résister aux pressions visant à y mettre du commercial ».

C'est un excellent condensé de connaissances avec des cours donnés par les meilleurs

Une complémentarité idéale

En octobre 2011, il a l’opportunité de rejoindre le Comptoir Immobilier pour prendre la présidence de la direction générale et travailler en étroite collaboration avec Paul Epiney. «Nous nous complétons parfaitement. Alors que Paul est un pur régisseur, je complète son action en donnant les impulsions, les orientations et en effectuant le management des équipes». Ensemble, ils ont acquis différentes régies en Suisse romande, notamment Gendre & Emonet à Montreux et CI-Valais (ex-Jérôme Nicolet SA à Monthey), la dernière en date étant la régie Furer à Vevey.

Accessoirement, Philippe Moeschinger est entré au conseil de la Banque Raiffeisen Arve Lac en 1999, avant de prendre la présidence de la Fédération genevoise des banques Raiffeisen et d’entrer au Conseil d’administration du groupe en 1998, grâce à sa connaissance du suisse allemand et à son master de l’IEI. « L’IEI a été un véritable déclencheur pour moi ».