Littérature

Le Salève de A à Z

Par S.G.

Le journaliste et écrivain Dominique Ernst vient de publier un dictionnaire* consacré à cette montagne qui culmine à 1379 mètres et qui est si chère aux Genevois.

La «montagne des Genevois».
La «montagne des Genevois». - Copyright (c) F. Haller
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Aménagé par les moines de la chartreuse de Pomier (1170-1793), le Salève aura également été une terre prisée des célébrités. L’auteur cite ainsi le shah de Perse, le roi de Siam, Verdi, le 18e président des Etats-Unis Ulysses S. Grant, Wagner, Lénine ou encore Sissi l’impératrice.

La couverture.diaporama
La couverture.

Au chapitre P, sous «Pictet de Rochemont Charles», on apprend que l’écrivain et diplomate genevois a tenté, sans succès, à deux reprises de rendre genevois le Salève. Son idée était alors de déplacer la frontière sur les crêtes de la montagne. Sa proposition est acceptée auprès des souverains alliés victorieux des armées françaises en 1815, mais pas par le canton de Genève qui craint que les protestants soient mis en minorité... Après que Genève est devenu le 22e canton suisse le 19 mai 1815, il revient à la charge en négociant avec le royaume de Piémont-Sardaigne, sauf que ceux-ci refusent et exigent une frontière au pied du massif, car ils ont absolument besoin d’une route directe sur leur territoire entre Collonges-sous-Salève et Annemasse. «Puisqu’il n’est pas possible d’y arriver légalement, Pictet de Rochemont va tenter la ruse... Lors de la rédaction du protocole d’accord, Francis d’Ivernois, proche collaborateur de Pictet, glisse discrètement à propos de la frontière, un «sur la montagne du Salève» au texte initial qui, s’il n’avait pas été remarqué, aurait changé la face des choses et fait à nouveau un Salève à moitié genevois et suisse! Mais le négociateur sarde, l’avocat Louis de Montiglio, ne se laissera pas berner.»