Evénement

Questionner la ville de demain

Parmi les temps forts qui ont rythmé les trois jours d’HES x Explore, début mai, la soirée inaugurale a été l’occasion de rêver une autre Genève.

Sur le site de l’Hepia ont ont été aménagé pour l’occasion un étang et une structure en bois.
Sur le site de l’Hepia ont ont été aménagé pour l’occasion un étang et une structure en bois. - Copyright (c) DR
diaporama

Un rêve partagé n’est-il pas déjà une réalité? C’est du moins la question qu’a posée à l’assemblée le directeur de la HES-SO Genève, François Abbé-Decarroux, lors de la cérémonie d’ouverture de l’événement HES x Explore qui s’est tenu du 5 au 7 mai dernier. Organisé en collaboration avec le Département du territoire de l’Etat de Genève, «Rêvons la ville de demain» a réservé à ses visiteurs de nombreuses festivités (concerts, conférences et expositions en plein air) afin d’aider la population à se questionner sur la Genève de demain.

Un exercice réalisé au préalable par plus de 400 étudiants des formations HES, notamment sur le site de la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture (Hepia) où ont été aménagé pour l’occasion, un étang, une buvette, une structure en bois massive et nombre d’autres espaces urbains inédits. «Cette parcelle de terrain sur laquelle nous sommes réunis ressemblait il y a moins d’une année à un terrain vague, où des voitures d’occasion étaient immobilisées. A présent, grâce aux rêves et aux désirs d’une communauté estudiantine, elle servira entre autres de lieu de rencontre pour les habitants du quartier», s’est exprimé le directeur. Au travers de ces infrastructures et identités visuelles (la fresque en photo), les six écoles HES genevoises ont souhaité illustrer les familles de métiers qu’elles représentent et qui œuvrent pour inventer la ville de demain.

Rêver le temps d’une soirée

Cette initiative a été par ailleurs saluée par le conseiller d’Etat Antonio Hodgers, en charge du Territoire: «Bien souvent, parler d’écologie et d’avenir revient à citer des projections angoissantes. Il est rare de mentionner la logique du rêve. Même si l’utopie ne sera jamais atteinte par définition, ce qui compte c’est le chemin et pour y arriver, je suis persuadé que les métiers de ces hautes écoles seront ceux de demain.» Le prix Creagir remis le soir-même en est la preuve. Parmi la soixantaine d’étudiants ayant travaillé dans le cadre d’un atelier dédié à l’espace public du territoire d’Onex, une équipe s’est vu remettre une récompense pour sa proposition de balades thématiques et artistiques reliant les différents quartiers de la commune.

Puis les étudiants eux-mêmes ont pris la parole pour citer quelques actions et inviter le public à se questionner sur ses propres engagements. Eteindre les vitrines, rendre une rue piétonne, puis un quartier, investir dans une agriculture locale et utile, planter des fleurs partout, implanter le quota carbone par habitant, végétaliser les toits, réduire l’élevage, créer des voies vertes ou encore faciliter l’organisation de fêtes de quartier, etc. Avant de conclure: «En fait, comme nous venons de vous le prouver, la ville de demain a déjà été rêvée. Maintenant, place à l’action.»