Le Burj Al Arab

Symbole du luxe et de l'extravagance dubaïotes

Conçu par l’architecte Tom Wright, le Burj Al Arab et son design en forme de voile est l’un des bâtiments les plus emblématiques de Dubaï. Le cinq étoiles est également réputé pour son service exceptionnel. Rencontre avec son vice-president régional et directeur général, Giovanni Beretta.

L'emblématique Burj Al Arab
L'emblématique Burj Al Arab - Copyright (c) DR
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Giovanni Beretta a travaillé près de 30 ans dans l’hôtellerie de luxe entre les États- Unis, l’Amérique du sud, l’Australie et puis à Hongkong, avant de venir s’installer à Dubaï en 2022 pour reprendre la direction du mythique hôtel Burj Al Arab. L’Italien d’origine, ancien étudiant de l’École hôtelière de Lausanne se verrait pourtant bien reprendre un jour la direction de l’hôtel Richemond à Genève, récemment acquis pour 125 millions de francs par le groupe Jumeirah, propriété du Cheik Al Maktoum. Interview.

Racontez-nous en quelques mots l’histoire de cet hôtel mythique ?

Le Burj Al Arab a été construit entre 1994 et 1999. C’est le Britannique Tom Wright de l’agence d’architecture Atkins qui l’a conçu. Son design distinctif en forme de voile est devenu une icône de Dubaï. L’hôtel est aussi réputé pour son service et sa vue imprenable sur la ligned’horizon de la ville et sur le golfe arabique.

Comment expliquez-vous qu’il ait été considéré par certains journalistes comme le seul 7 étoiles au monde ?

Giovanni Beretta, vice-président régional et directeur général de l'hôtel Burj Al Arabdiaporama
Giovanni Beretta, vice-président régional et directeur général de l'hôtel Burj Al Arab

Cela est dû aux services exclusifs qu'offre l’hôtel, comme le fait d’avoir un majordome dédié à chaque étage, un chauffeur privé en Rolls-Royce en passant par une piste d’hélicoptère sur le toit. Nous avons aussi de très nombreux restaurants réputés avec un niveau de service ultra haut de gamme. C’est aussi l’hôtel – avec les autres établissements hôteliers du groupe Jumeirah - qui possède la plus longue plage naturelle de tout Dubaï.

Quelle est la clientèle de l’hôtel ?

Nous avons beaucoup d’Anglais, d’Asiatiques, de Russes et de Moyen-Orientaux. Nous avons aussi pas mal de Suisses.

Quelles initiatives le Burj Al Arab et le groupe Jumeirah ont-ils prises en matière de durabilité ?

Depuis son arrivée en tant que CEO du groupe Jumeirah en 2022, Katarina Giannouka a lancé de nombreuses initiatives dans ce sens. Par exemple, nous réduisons l’utilisation du plastique dans nos hôtels et nous avons notre propre station d’embouteillage d’eau filtrée. Nous avons aussi, sous l’hôtel, une clinique pour les tortues. Nous en sauvons des centaines chaque année.

Le groupe Jumeirah a racheté l’hôtel Richemond à Genève l’an dernier. Vous qui appréciez fortement la Suisse, pourriez-vous reprendre un jour sa direction ?

Le spa de l'hôteldiaporama
Le spa de l'hôtel

J’adore la Suisse, je me sens suisse et je rêverai de retourner un jour vivre en Suisse. Dans mon bureau ici, il y a plein de drapeaux suisses. Alors oui, pourquoi pas reprendre un jour la direction de l’hôtel Richemond. J’espère juste que j’arriverai à m’adapter à la vie genevoise et aussi au climat. Mon rêve serait aussi d’enseigner, à la fin de ma carrière, à l’École hôtelière de Lausanne. Mais j’ai encore le temps, je n’ai « que » 53 ans (rires).

Qu’en est-il des travaux et de l’ouverture du Richemond ?

Actuellement, d’importants travaux de rénovation sont en cours, même si nous menons parallèlement des études concernant les travaux intérieurs. Le groupe souhaite en faire un hôtel emblématique de Genève, dans l’esprit de l’époque.

Jumeirah a une politique d’expansion en Europe et ailleurs dans le monde. Quelles sont les prochaines étapes ?

Effectivement, le groupe veut se développer principalement en Europe et aux Etats-Unis, mais ailleurs aussi. Jumeirah a la chance d’avoir les moyens de pouvoir acquérir les immeubles et non pas uniquement de gérer des établissements hôteliers comme le font la majorité des chaînes hôtelières. Le groupe entend s’installer uniquement dans des villes ou des régions emblématiques.

Qu’appréciez-vous particulièrement à Dubaï ?

La qualité de vie est incroyable ici même si l’on travaille énormément. Cela fait partie de la mentalité. On est bien payé mais on doit beaucoup travailler, parfois six jours sur sept. Sinon, j’apprécie sa sécurité. Mes enfants vont à l’école à pied, les femmes ne risquent rien. Personne ne vole. On laisse les téléphones et les ordinateurs sur la table quand on s'absente quelques minutes dans un restaurant. Nos voitures et nos maisons ne sont jamais fermées. C’est vraiment très agréable.

Quel est le plus beau compliment que vous aillez reçu en tant qu’hôtelier ?

C’est quand un client me dit : « nous allons définitivement revenir ».