25e anniversaire

Tekhne, la constance dans les remous

Malgré une digitalisation du secteur et un contexte désécurisant, la société lausannoise poursuit son chemin depuis 25 ans aux côtés d'architectes et maîtres d'ouvrage en les déchargeant dans la planification de projets immobiliers complexes.

Les 25 ans de l'entreprise ont été célébrés début mai au stade de la Tuilière
Les 25 ans de l'entreprise ont été célébrés début mai au stade de la Tuilière - Copyright (c) Yves Leresche
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De l’eau a coulé sous les ponts depuis 1998, date de création de la société lausannoise Tekhne. Née de l’idée de trois architectes expérimentés (René Braune, Eric Baeni et Jean-Daniel Beuchat), le principe de base était simple: proposer d’englober toutes les prestations d’un projet de construction, de celles d’un architecte à celles d’une entreprise générale. A l’époque, une opportunité joue le rôle de tremplin pour Tekhne, lorsque la Suva l’engage pour le développement de sa Clinique de réadaptation à Sion. Puis, une autre proposition lui donne encore de l’élan, en intervenant sur un chantier du CHUV, et ainsi de suite.

L’architecture comme fer de lance

Les associés de Tekhne (de g. à d.), Perrine Bruyas, Jean-Daniel Beuchat, Olivier Cochard, Sylvie Caudron et Eric Baenidiaporama
Les associés de Tekhne (de g. à d.), Perrine Bruyas, Jean-Daniel Beuchat, Olivier Cochard, Sylvie Caudron et Eric Baeni

Au fil du temps et des projets, le nom de Tekhne apparaît de plus en plus, notamment en obtenant des premiers prix de concours, avec des activités allant de la planification générale à l’étude de faisabilité en passant par la remise de bâtiments. C’est ensuite un deuxième pan de services qui viendra s’ajouter: l’assistance à maîtrise d’ouvrage, où Tekhne et ses équipes se démarquent entre autres en travaillant sur des projets d’envergure, tels que par exemple le Campus de la Paix ou le quartier de l’Etang à Genève.

«Nous effectuons aussi des missions pour de plus petits projets. En fait, nous avons des programmes très variés avec des styles différents donc on ne s’ennuie jamais», souligne Perrine Bruyas, associée de Tekhne. «J’ai rejoint la société il y a quinze ans car j’aimais cette palette très large et stimulante qui va du conseil de clientèle aux bottes que l’on enfile pour se rendre sur le terrain», décrit-elle. Une motivation sur laquelle la rejoint la dernière associée du groupe de cinq dirigeants (René Braune ayant pris sa retraite et laissé place à Olivier Cochard), Sylvie Caudron, qui recherchait de son côté une réelle mise au service de l’architecture en 2020. C’est depuis chose faite chez Tekhne.

Un chemin semé d’embûches

Mais si l’entreprise romande a réussi son pari lancé il y a 25 ans, tout n’a pas toujours été simple. «Surtout depuis 5-6 ans, où tout s’accélère», appuie Perrine Bruyas. Pour y arriver, il aura fallu faire face à des pandémies, des pénuries en tous genres, une digitalisation en plusieurs étapes et maintenant une durabilité omniprésente. «Nous devons réinventer les filières, réemployer les matériaux, tout reste à apprendre», relève Sylvie Caudron. «C’est un chamboulement des méthodes de travail et des modes de conception dans un contexte très flou», ajoute sa collègue. Mais Tekhne maintient le cap, survolant les obstacles grâce à sa soixantaine de collaborateurs et quatre agences (Lausanne, Genève, Fribourg et Berne). Pour relever les défis actuels, elle consolide ses acquis et planche déjà sur les projets de demain, comme les futurs nouveaux bâtiments de la gare des Eaux- Vives ou l'Hôpital des enfants de Genève. Et pour célébrer le passé et ces 25 années d’existence prospères, quoi de mieux que de réunir au Stade de la Tuilière (à Lausanne) ceux qui ont façonné Tekhne durant ces deux décennies? Un bâtiment de taille, réalisé par ces mêmes équipes, qui a permis d’accueillir 250 convives début mai à l’occasion d’une garden party. «Une soirée mémorable qui aura fait de l’ombre au couronnement du roi Charles, c’est certain!», conclut Sylvie Caudron avec humour.

Des mandats emblématiques

Le premier: la Clinique romande de réadaptation Suva à Sion

Le + gros: le nouveau campus de l’École Hôtelière de Lausanne

Le + complexe: les interventions sur le CHUV depuis 25 ans

Le + long: la passerelle Rayon Vert à la gare de Renens

Le + fréquenté: la transformation de la Gare Cornavin à Genève

Au total: plus de 200 mandats traités (50 en cours) dont le coût des projets varie de 6 à 250 millions de francs.